Biographie de Philippe d'Orléans!!

Pour ceux qui sont motivés et qui ont envie de lire voici une biographie de Philippe d'Orléans:

"Philippe, duc d’Orléans, frère cadet du Roi Soleil (il naquit en 1640, deux ans après le roi), reçut une éducation bien étrange. Selon le témoignage de l’abbé de Choisy, ce fut sa mère même qui l’éleva "de la manière la plus efféminée, qui devait le rendre pusillanime et méprisable". Il semble que Mazarin, en accord avec Anne d’Autriche, ait voulu conjurer le danger de voir se répéter le cas de Gaston d’Orléans, qui avait si longuement cherché à éliminer de la scène politique son frère aîné Louis XIII; en encourageant le petit Duc d’Orléans à prendre les méprisables attitudes féminines qui avaient si notamment marqué Louis XIII, le prestige de Louis XIV y aurait gagné. Comme Henri III de Valois, il aimait se parer en fille pour les bals masqués ; et il était souvent pris de certains scrupules religieux, ne se livrant jamais au sommeil sans s’être littéralement couvert d’amulettes et d’images de saints. L’amour pour le travesti, et la "pesante oisiveté" dans laquelle il vivait ne l'empêchèrent pas, pourtant, de se conduire avec beaucoup de valeur, par exemple, pendant la guerre de Dévolution (1667), la guerre en Hollande (1672), à la prise de Mastricht (1673), à Bouchain (1676). En ses premières noces, il épousa Henriette d’Angleterre. Madame Henriette, ne pouvant plus tolérer la présence du favori du Duc, Philippe de Lorraine, obtint en 1670 son arrestation, et son exil à Rome. À la suite de cet échec, Monsieur allait se montrer toujours plus insouciant à l’égard du Roi ; peu après Madame Henriette mourût (empoisonnée, selon Saint-Simon). Le Roi pourtant, très gêné par la réaction rageuse de son frère, étant rassuré de Rome que Lorraine, déjà repenti, aurait tout fait pour réconcilier la volonté de Monsieur et la volonté royale, consentit à son retour en 1672. En 1671 Monsieur avait déjà épousé pour la deuxième fois à une femme guère plus prudente que feu Madame Henriette, mais bien sûr plus tolérante: la Princesse Elisabeth-Charlotte du Palatinat. Il faut dire que sa conduite fut toujours assez subordonnée au vouloir du roi; même quand il s’agit de marier le fils qu’il avait eu de Mme Palatine avec la fille de Louis XIV et de Mme de Montespan, la deuxième Mlle De Blois; mariage auquel, pourtant, Madame se montra si farouchement opposée. Entouré de mignons, suivi partout de scandales, amant des intrigues amoureuses et du jeu, il fit édifier à St-Cloud une résidence, achevée de meubler en 1681, qui fut considérée un petit peu trop somptueuse pour être la demeure du frère du roi. Il y mourra en 1701, en laissant un demi million de livres d’héritage et sept million et demi de dettes."